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La cuisine pas taboue de Marjorie
15 décembre 2019

FOCUS SUR LE PLAT A BAECKOFFE

La cuisine est un voyage…au niveau de l’espace, mais aussi au niveau du temps. Bon nombre de recettes proviennent de nos ancêtres et ont traversées les âges pour nous être transmises. Aujourd’hui, je vous propose d’aller en Alsace et plus précisément dans le village de SOUFFLENHEIM. Nous partons dans le temps puisque nous allons parler poteries et pas n’importe lesquelles. C’est en 1000 avant Jésus Christ que la poterie est apparue dans ce petit village. Nous étions alors à l’âge de Bronze. Et depuis, Soufflenheim est resté au firmament de cet art qui nous permet de concocter de bons plats  dans de beaux contenants. Le plat à Kougelopf, comme celui du Baeckoffe proviennent de ce lieu si particulier. En effet, c’est grâce à l’argile particulière prélevée dans  la forêt d’Haguenau située à côté de Soufflenheim qu’on peut fabriquer ces plats. L’argile ou terre glaise est difficile à extraire , mais elle possède des propriétés culinaires et réfractaires qui en font un matériau de choix pour ce plat. C’est sans doute pour cela que les vrais plats à Baeckoffe sont assez onéreux. L’argile est façonnée à plus de 1000°C  et manuellement, ce qui en fait des poteries d’exception.

L’histoire de plat remonte aussi aux temps Jadis. Les trois viandes qui le compose (agneau, porc, bœuf) représentent les 3 religions présentent en Alsace : l’agneau pour les Juifs, le porc pour les Protestants, le bœuf pour les Catholiques.

Le mot « Baeckoffe » signifie plat du boulanger. Il serait inspiré du « Hamin », un plat juif traditionnel mijoté pour le repas de Shabbat. Pendant le Shabbat (du vendredi soir au samedi soir), les Juifs n’avaient pas le droit de toucher au feu. Avant le début du Shabbat, ils déposaient le plat chez des boulangers non juifs afin qu’ils le gardent dans leur four toute la nuit jusqu’à ce qu’il soit récupéré le lendemain, après la cérémonie à la Synagogue.

Dans les familles protestantes, les maîtresses de maison faisaient mariner leur plat depuis le samedi soir et le déposaient chez le boulanger sur le chemin les menant au Temple. Il le faisait mijoter pendant l’office religieux qui pouvait durer à cette époque trois heures ! Sur le chemin du retour, les maîtresses de maison récupéraient leur plat qui avait été luté par le boulanger avec un boudin de pâte.

D’autres sources nous expliquent que le lundi était un jour chômé en Alsace (après son annexion par l’Allemagne en 1870) et que ce jour-là, les femmes faisaient leur lessive au lavoir. Avant de faire leur labeur, elles déposaient le plat chez le boulanger pour qu’il le fasse mijoter et le récupérait après la lessive.

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